Petit manuel de survie pour humains en lutte contre la zombification en pleine apocalypse de sens

JUIN, 2025

🦠 Un virus déferle sur notre monde, il ronge le collectif, détruit le sens et sabote notre résilience.

Nous transformant peu à peu en zombies. Pas ceux des films (quoique...). Ceux des entreprises, ceux qui marchent, parlent, organisent des réunions, produisent sans conscience, managent sans émotions, et dont l’œil est vide, l’énergie et l’envie absentes.

Cette apocalypse silencieuse tait son nom mais agit sournoisement: l’apocalypse de sens.

Ce virus ne s’infiltre pas dans nos organisation en une nuit. Il Il infecte d’abord les processus, les réunions, gangrène les valeurs, désorganise les liens humains. Il avance lentement, subrepticement, jusqu’à ce que l’organisation, autrefois vivante, soit vidée de toute dynamique.

Et pourtant, certains résistent.

Des DRH. Des dirigeants. Des managers. Des collaborateurs qui sentent que quelque chose cloche, que quelque chose meurt, lentement, mais sûrement. Ils n'ont pas toujours les mots, ni les outils, mais ils veulent comprendre. Et surtout : ils veulent réanimer.

Ce manuel leur est destiné.

Il ne sauvera pas le monde. Mais il pourrait sauver leur entreprise avant l’ultime mutation.

Chapitre 1 – L'infection invisible : comment les entreprises deviennent zombies

Tout commence par un petit rien. Une petite attaque anodine en réunion. Un grain de sable dans l’engrenage. Une dynamique interne qui faiblit. Une décision qui ne convainc pas. Un alerte ignorée, car trop anodine pour alarmer…

Jusqu’au premiers signes de propagation.

La contamination ne fait de bruit au départ. Elle s’installe discrètement. Les énergies se dispersent. La motivation se fige. Les relations se désaffectivent. Les idées tournent en rond et n’innovent plus.

Le virus infecte les organigrammes, les process, les outils, les rituels. Il transforme des projets vivants en coquilles PowerPoint. Des humains en exécutants désengagés. Et l’entreprise, sans qu’on ne s’en rende compte, devient une structure morte qui simule la vie.

📌 Symptômes typiques :

• Réunions en boucle où le seul mouvement est celui de la pendule.

• Un “on a toujours fait comme ça” élevé au rang de doctrine sacrée.

• Projets portés par personne, mais validés par tous.

• Collaborateurs techniquement présents mais psychiquement absents.

Bienvenue dans l’entreprise zombie.

Regardez autour de vous, observez bien.

C’est peut-être déjà chez vous.

Chapitre 2 – Survivre, c’est d’abord voir (et arrêter de faire semblant)

La première compétence du survivant, c’est la lucidité.

Mais attention : voir sans savoir où regarder, c’est tourner le dos à ce contre quoi on veut lutter.

Les dirigeants lucides sentent que quelque chose déraille, mais ne savent pas forcément d’où ça vient ou plus quoi changer.

Les RH captent les tensions, mais manquent de leviers.

Les managers voient leurs équipes ralentir, se fragmenter, mais restent coincés dans des injonctions paradoxales.

Les collaborateurs qui s’isolent peu à peu se sentent impuissants.

Et pendant ce temps, l’organisation poursuit son quotidien. Comme si de rien n’était. Comme si cette contamination mortifère ne traversait pas les couloirs de l’entreprise.

C’est toujours ainsi que débute les épidémies internes. Il suffit d’un simple point de friction non résolu ou verbalisé, qui glisse en dérèglements collectifs.

Et les lucides qui se sentent impuissants sont, sans le dire, déjà en train de fuir de l’intérieur.

Chapitre 3 – Le syndrome du survivant : ceux qui veulent encore y croire

Dans chaque structure infectée, il reste des vivants.

Ceux qui ressentent que quelque chose ne va pas, ceux qui tirent l’alarme, ceux qui essaient de bouger les lignes, ceux qui déploient une énergie infinie pour réveiller les survivants et sauver les morts vivants.

Que vous soyez dirigeants, DRH, managers, collaborateurs, vous fatiguez. A créer du lien, à gérer les burn out à questionner votre management et non pas uniquement les résultats. Vous vous épuisez à force de déployer une énergie qui semble ne jamais être suffisante et se perdre.

Même les plus résistants, s’ils n’agissent pas, mutent à leur tour ou fuient avant qu’il ne soit trop tard.

Ces injections de remèdes sont précieuses. Mais vos réserves s’épuisent vite. Parce que voir, en ayant l’impression d’une fatalité, c’est une autre forme de zombification.

📌Comment éradiquer des virus, si vous ne regardez pas comment ils naissent, d’où ils partent, comment ils se propagent, comment ils agissent, quelles dynamiques ils utilisent pour atteindre une telle ampleur? Si vous ne vous formez pas à construire les bons outils/armes ou à les utiliser pour y faire face ?

Si vous n’étudiez pas les virus, vous vous épuiserez à vous battre contre les zombies sans jamais en arriver à bout! Vous aurez beau les éliminez, les mêmes reviendront.

Chapitre 4 – Relancer la vie : réinjecter du mouvement dans un système figé

Il n’y a pas d’antidote miracle. Mais il existe des interventions ciblées et stratégiques. Des interventions qui soignent qui redynamisent. Une fois qu’on a identifier les virus, les zones de contaminations, les dynamiques de propagation.

Pas de bunkers qui protègent les survivants jusqu’à ce qu’ils manquent d’air et de ressources. Et que la seule solution qu’il leur reste est la fuite vers l’inconnu, l’insécurité, après avoir accumulé tant de peurs liées à la survie en milieu hostile.

Réanimer un collectif, c’est s’appuyer sur les cellules saines qui vont se régénérer, relancer le système immunitaire de l’organisation qui la protègera des nouvelles infections, et en prendre soin.

• Réinjecter du sens là où il fuit.

• Repenser les tensions au lieu de les faire taire et de les lisser.

• Créer des espaces de respiration.

• Reposer les fonctions.

• Accepter la conflictualité fertile.

• Décrocher des postures génériques qui ne traitent pas les virus complexes.

• Redonner à chacun sa juste place.

Combattre la zombification, c’est mon métier.

📌Psychologue. Victimologue et ex-RRH, j’interviens dès les premiers signes d’infection. Et même quand la propagation est telle que la menace est réelle. Il est toujours temps. Que ce soit en urgence, ou bien avant.

Je cartographie les dynamiques humaines - individuelles ou collectives - , relationnelles et structurelles.

J’identifie les pertes d’énergie, les impasses, les confusions de rôle ou de fonction.

Et surtout : je relance du mouvement. De l’engagement, de la performance, de la créativité. Du vivant. Celui qui réanimera votre système face aux nouvelles infections.

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La zombification du monde du travail